Wednesday, October 8, 2014

Interlude .... Tweeto du pape! ...


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Rogemus Dominum ut ne maledicamus ne impugnemus neque garriamus, sed ut omnibus bene velimus. Papa Franciscus  https://twitter.com/Pontifex_ln

Demandons au Seigneur la grâce de ne pas dire du mal, de ne pas critiquer, de ne pas faire de commérages, d’aimer tout le monde. Pape François https://twitter.com/Pontifex_fr 
Let us ask the Lord for the grace not to speak badly of others, not to criticize, not to gossip, but rather to love everyone. Pope Francis https://twitter.com/Pontifex
Chiediamo al Signore la grazia di non sparlare, di non criticare, di non spettegolare, di volere bene a tutti. Papa Francesco https://twitter.com/Pontifex_it 
Pidamos al Señor la gracia de no hablar mal de nadie, de no criticar, de no chismorrear, de querer a todos. Papa Francisco https://twitter.com/Pontifex_es
لنطلب من الرب نِعمة عدم السقوط في النَّمِيمة، والانتقاد، والثرثرة والقيل والقال، نعمة أن نحب الجميع. البابا فرنسيس   https://twitter.com/Pontifex_ar
 Peçamos ao Senhor a graça de não falar mal dos outros, não criticar, nem fofocar, mas querer bem a todos. Papa Francisco   https://twitter.com/pontifex_pt 
Bitten wir um die Gnade, dass wir nicht schlecht über andere reden, nicht kritisieren oder tratschen, sondern mit allen gut auskommen. Papst Franziscus   https://twitter.com/intent/user?screen_name=Pontifex_de
Prośmy Pana o łaskę, abyśmy nie obmawiali, nie krytykowali, nie plotkowali, a chcieli dobra dla wszystkich. Papiez Franciszek   https://twitter.com/pontifex_pl

Tuesday, October 7, 2014

Quid le langage de la médecine? (2) Foisonnement des synonymes

Copyright © Françoise Herrmann

 Des synonymes en traduction médicale, il y en a une quantité astronomique…  Avec  2000 ans d’histoire d’Este en Ouest, ce n’est pas trop surprenant ! Il y de quoi en fabriquer plus d’un ! En outre, comme toute tentative de standardisation du langage qui se heurte aux décisions de la foule -- et même la foule la plus savante, le travail de normalisation de cette terminologie a plutôt tendance à multiplier les termes qu’à les remplacer, compte tenu des rythmes différents d’essaimage et d’adoption, ou de générations différentes de co-utilisateurs à un moment donné. Les forces du langage ne semblent pas se dompter si facilement, elles ont plutôt tendance à s’auto-organiser…   

 Ceci dit, dans une tradition moins prescriptive, on propose toutefois deux sortes d’explications au foisonnement des synonymes :

1.       La très longue histoire de la médecine qui emprunte tantôt au latin, tantôt au grec, tantôt au deux langues en même temps, et aujourd’hui à l’anglais, et qui par ailleurs accueille aussi des variations régionales, et compose facilement avec toutes les richesses des procédés linguistiques.  Dans ce sens de la diachronie et de l’étymologie du langage, il faudra se reporter pour davantage informations à Van Hoof (998). Guérin (2001) et McMorrow (1998), par exemple.

2.       Il existe aussi, dans une dimension synchronique du langage,  prolifération des synonymes pour des raisons socio-linguistiques d’affect, de registres, voire même de discrétion professionnelle. Et en ce sens, il conviendra de consulter Balliu (2010), et Faure (2010), par exemple.

L’important, au niveau des synonymes, ce sera de les repérer, et surtout d’en connaitre les nuances. Par exemple, un ulcère peptique c’est parfois un ulcère de l’estomac (synonyme de l’ulcère gastrique), parfois un ulcère du duodénum (de la partie supérieure de l’intestin grêle), mais ce ne sont pas quatre termes synonymes.  En revanche,  la bandelette de Maissiat et la bandelette ilio-tibiale sont synonymes, car il s’agit d’une référence à la même lame fibreuse de la cuisse qui parfois donne lieu au syndrome dit de « l’essui-glace » (avec changement de registre), le premier terme étant éponymisé, le deuxième relevant d’une nomenclature plus moderne, la Terminologia Anatomica (TA, 1998), à référence anatomique qui se souhaitrait plus precise, sans référence éponymique.

Voici deux exemples supplémentaires de synonymes expliqués:

Syndrome de Down, Trisomie 21 : Ces deux termes synonymes, reflètent l’évolution des connaissances de la médecine. Le premier existe d’après les descriptions aujourd’hui très contestées, et obsolètes, de la fin du 19ème siècle, faites par un certain médecin nommé John Langdon Down. Le deuxième terme reflète les découvertes françaises de la génétique, du milieu du 20ème siècle, selon lesquelles  ce syndrome s’explique par la présence d’un troisième chromosome en position 21, là où seule une paire de chromosomes se présente normalement.

C’est la raison pour laquelle, suite à un décret des Nations Unies, on célèbre désormais la trisomie le 21 mars (21/3) chaque année, à l’échelle mondiale.

Dans la même famille de ces conditions génétiques, vous trouverez d’autres trisomies identifiées par la génétique moderne, en occurrence : la trisomie 18 (Syndrome d’Edward) et la trisomie 13 (Syndrome de Patau) qui correspondent aussi à la présence d’un troisième chromosome, là où il y a normalement une paire de chromosome,  en position 18 et 13 respectivement.

Quadriplégie, tétraplégie: Ces deux termes, qui signifient la paralysie des quatre membres, sont synonymes car ils empruntent respectivement  au latin le mot « quad » et au grec le mot « tetra » qui signifient tous deux le chiffre « 4  », indifféremment du faut que les Romains n'en savaient pas autant que les grecs, et que c'est à la Renaissance (env. 4 siècles plus tard) que le latin anatomique ait décollé...  ~(  :>

Références
Guérin , S. (2001). Emploi des termes hybrides gréco-latins dans le langage médical. META, vol. 46, (1), p. 1-75.
Balliu, CH. (2010) Le traducteur, le médecin et le patient.  META, vol. 55(1), p. 15-22.
McMorrow, L. (1998) Breaking the Greco-Roman mold in medical writing : the many languages of 20th century medicine. In Translation and Medicine, Ed. Henry Fischbach. John Benjamins Publishing Company. (@ Google Books : http://tinyurl.com/qegr6kn)
TA (1998) Terminologia Anatomica:   International  anatomical Terminology.
International Federation of Anatomical Associations. New York, NY: Thieme Medical Publishers.
 Van Hoof, H. (1998) The language of medicine:  A comparative ministudy of English and French. In Translation and Medicine, Edited by Henry Firshbach.  John Benjamins Publishing Company

Sunday, October 5, 2014

Les tweetos du pape (en Latin)

Copyright © Françoise Herrmann

Compte tenu de toutes les racines latines et grecques du langage médical, le latin paraît à l’ordre du jour…!
 
Et de surcroit, un latin vivant, qui s’utilise comme moyen de communication, à vocation quasi universelle, en dehors des communications savantes des médecins et spécialistes de la médecine de toutes sortes,  ou de la liturgie classique….
 
En effet, le pape François, le Saint Père @Pontifex­_ln  s’adresse à ses 299,000 fidèles avec des tweetos en latin, qui sont aussi traduits en langues dites catholiques, en occurrence, le francais, l’anglais, l’espagnol, le portugais, l’arabe, l’allemand, le polonais et l’italien…  c-à-d @Pontifex_fr en français, @pontifex_it en italien, @pontifex_es en espagnol, … etc.
 
Branchez-vous donc aux tweetos du Pape François en latin, si vous souhaitez vous plongez dans le bain de cette ancienne langue, toujours vivante !
 
Et vous pourrez aussi, grâce aux sites parallèles, vérifier les traductions ou mettre à l’épreuve  vos connaissances de cette ancienne langue !
 
En voici l’adresse url:
 
Carpe diem !

Quid le langage de la médecine ? (1) Un langage savant !

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 Et pourquoi donc savant ?

Parce qu’il s’agit d’un langage très ancien, à la grande différence de nombreux autres langages techniques (à l’exception de celui de la loi), construit de toute pièces, à partir du latin et du grec.

 Le mot « médecine » vient du latin « medicus » qui signifie « qui guérit”. Toutes les civilisations du monde (Indienne, du Moyen et de l’Extrême Orient et d’Europe) possèdent d’anciens systèmes codifiés de pratique médicale, dont on retrouve les traces écrites. Certains de ces anciens systèmes, tels que la médecine Ayuverdique aux Indes et celle de la Chine traditionnelle, sont du reste toujours pratiqués avec divers degrés d’autonomie et d’intégration par rapport à la médecine moderne (c-à-d occidentale et pharmaceutique).

 La médecine d’Europe et d’Amérique (du nord) remonte à la civilisation grecque (500 à 30 ans avant JC), en passant ensuite par la civilisation de l’Empire romain (100 ans avant JC à 400 ans après JC) et celle de l’Europe médiévale (de 1200 à 1500 après JC).  Donc, une histoire longue de 2000 ans qui forme les bases du langage médical d’aujourd’hui, en Europe et aux USA.

 De ses origines antiques, le langage médical conserve ses racines, préfixes et suffixes issus directement du latin et du grec, qu’il compose très systématiquement dans le but de décrire le corps dans tous ses détails, son fonctionnement ou son dysfonctionnement.

 Les préfixes sont des structures au début d’un mot qui modifient le radical. Par exemple le préfixe « hypo- » (issu du grec « ὑπό ») signifie en dessous, ou insuffisance, alors que le préfixe « hyper -» (son contraire, issu du grec  «υπέρ ») signifie en dessus, ou excès. Lorsque combinés  au terme « tension », ces deux préfixes  fournissent les termes « hypertension » et « hypotension » qui signifient respectivement « tension élevée » et « tension basse ». Idem pour le terme « glycémie » mentionné dans un billet précédent, où on obtient « hyperglycémie » et « hypoglycémie » pour signifier respectivement « taux de sucre trop élevé dans le sang » (hyper-) et « taux de sucre trop faible dans le sang » (hypo-).  
 
À noter par ailleurs, d’après ces deux derniers exemples concernant le taux du sucre dans le sang, que les préfixes issus du grec ou du latin apportent aussi précision et concision, c-à-d une économie des mots sans sacrifice du sens, et très utile en situation d’urgence.

En traduction médicale, on se penchera ainsi sur les très nombreux préfixes issus du latin et du grec (par ex. anti-, auto-, dys-, inter-, intra-, péri-, endo-, etc…), pour en reconnaitre immédiatement la signification, et ainsi faciliter la compréhension des termes qui se composent par leur intermédiaire, dans un texte médical. 

 Les suffixes sont des structures en fin de mot qui modifient le radical ou la racine du mot. Tout le monde connait par exemple  les suffixes « -logie », «  et « -logue » l’un et l’autre issus du mot latin « –logia » et du  grec « -λογία » qui signifie « dire », et avec lesquels on forme la science ou l’étude scientifique d’un domaine, comme par exemple les mots « dermatologie et dermatologue » ou « neurologie et neurologue », voire «radiologie et radiologue ».

 Ici aussi, en traduction médicale, on cherchera à repérer  les très nombreux suffixes latins ou grecs (par ex. –manie, -spasme, -sténose,  -plastie, -algie, -hypoxie, -ectomie, etc..)  et à connaitre leur signification, dans le but de faciliter la compréhension des termes additionnés d’un suffixe dans un texte médical.

 Le radical ou la racine du mot se compose avec un préfixe et/ou un suffixe qui s’y rattache. On connait en général la conjugaison des verbes français. On y parle toujours de la racine du verbe et de ses terminaisons,  à tous les temps et à tous les modes. En dehors de la conjugaison des verbes  de notre quotidien,  le langage de la médecine se compose de mots qui foisonnent  de racines latines et grecques qu’on repèrera dans leur relation aux suffixes et préfixes, et dont on apprendra à connaitre le sens, toujours aux fins de faciliter la lecture et la compréhension d’un texte médical.  

 On fera ainsi circuler des listes où figureront des radicaux tels que: myo-, phrén/o- , osté/o, hépat/o, mamm/o, phlébo- , etc.. dont on élucidera le sens pour ensuite les composer avec divers préfixes et suffixes semblables à ceux mentionnés ci-dessus. Et à l’inverse, on fera aussi circuler des listes de mots à décomposer (par ex. une liste des branches et spécialisations de la médecine) pour en extraire les parties radical, préfixe et/ou suffixe, et le sens qui s’y trouve véhiculé.

 En composant et décomposant ainsi les mots du langage de la médecine à partir de leur racines, préfixes et suffixes, dont on apprend la signification, on se familiarise avec le fonctionnement et les sens de ce langage, ses rouages, ses origines, et tout le système référentiel qui lui donne des signifiants.

 L’initiation à la formation des mots du langage médical offre accès au mystère de ces mots –dits savants,  très longs,  d’apparence compliquée ou parfois très semblables. Par exemple, lorsqu’on comprend comment marche cet agencement des racines, préfixes et suffixes, les mots suivants se déchiffrent et se distinguent immédiatement et très facilement : laryngoplastie, laryngoplégie, laryngoscope, laryngoscopie, laryngospasme, laryngosténose, laryngostomie et larygotomie.  Et par la même occasion on apprend la précision et l’économie de ce discours, qui parait parfois si revêche.

 Mais ce n’est pas tout !  Il y a encore d’autres aspects du langage médical que nous étudions, et qui s’imposent à sa caractérisation; en occurrence les synonymes,  les acronymes et les abréviations  qui feront l’objet d’autres billets ultérieurs.

Friday, October 3, 2014

Calcium ≠ Ca++ : Un autre piège

Copyright © Françoise Herrrmann

Le calcium élémentaire Ca++ ce n’est pas la même chose que le calcium. Il s’agit de la proportion du calcium réellement absorbée par le corps.  Et pour tout compliquer son pourcentage varie en fonction des diverses formes galéniques disponibles du calcium, ainsi que dans les aliments! Donc attention en traduction de bien inclure toute la graphie ++  très significative, ainsi que dans les calculs d’apport en calcium d’un régime alimentaire ou de sa supplémentation.

Voici quelques chiffres à l’appui vous permettant de comprendre et d’éviter ce piège.

Tout d’abord, ci-dessous, les recommandations des centres nationaux NIH aux USA en matière d’apport quotidien en calcium mesuré en milligramme (mg), en fonction de diverses tranches de la population, et en association à un apport quotidien de vitamine D, mesuré en unités internationales (UI).

0-6 mois
200 mg
400 UI
6-12 mois
260 mg
400 UI
1-3 ans
700 mg
600 UI
4-8 ans
1000 mg
600 UI
9-18 ans
1300 mg
600 UI
19-70ans
1000 mg
600 UI
Femmes (51-70 ans)
1200 mg
600 UI
Adultes (71 +)
1200 mg
600 UI
Femmes enceintes/qui allaitent (14-19 ans)
1300 mg
600 UI
Femmes enceintes/qui allaitent (19-50 ans)
1000 mg
600 UI

Et, plus bas, certaines formes galéniques de suppléments en calcium, avec indication de la dose du comprimé en mg et de sa proportion absorbée sous forme de CA++, mesuré également en mg.

Diverses formes galéniques du calcium
Dose
Ca++
carbonate de calcium (40% Ca++)

500 mg
1250 mg
600 mg
200 mg
500 mg
240 mg
citrate de calcium (21% Ca++)
1500 mg
315 mg
phosphate dibasique de calcium (31% CA++)
500 mg
155 mg
lactate de calcium (13% Ca++)
600 mg
78 mg
gluconate de calcium (9% Ca++
600 mg
1000 mg
54 mg
90 mg

Donc, pour éviter le piège de l’étiquetage du calcium, il faudra faire attention au pourcentage de Ca++ de la forme galénique pour se conformer correctement aux recommandations en apport quotidien de calcium, par exemple fournies par les centres nationaux NIH des USA, ou autre organisme de santé publique habilité à fournir de telles recommandations.

En effet, un comprimé de citrate de calcium de 1500 mg ne fournit que 315 mg de Ca++ (absorbé par le corps), et non pas 1500 mg. Il faudra donc en prendre au moins 2 ou 3 par jour, en fonction de la tranche d’âge pour répondre correctement aux recommandations.
 ~(  :>

References 
Calcium : Dietary supplement fact sheet
Mayo clinic: Nutrition and healthy eating

Thursday, October 2, 2014

Nos ancêtres St Jerôme et les moines Shaolins Kung Fu!

Copyright © Françoise Herrmann

 Si la pratique de la médecine se revendique d’une histoire vieille de 2000 ans, la traduction elle aussi remonte très loin, tant en Europe et qu’en Extrême Orient.

 La FIT – Fédération Internationale des Traducteurs a choisi St. Jérôme comme le Saint Patron des traducteurs et traductrices. Saint Jérôme fut le premier traducteur de l’Ancien testament de la bible en hébreu vers le latin, dont il acheva l’œuvre en 405 après J.C. Il y a donc fort longtemps….  Et voici, en outre, un texte qui a forgé l’histoire de l’humanité à plus d’une reprise, sans parler des fleuves de sang que ses pages auront fait couler!

 Mais en remontant le temps plus à l’Est cette fois,  en l'an 540 après J.C, vers les montagnes sacrées du nord de la Chine, nous y rencontrons nos ancêtres-en-pratique chez les moines Shaolins,  chargés par l’Empereur de traduire des textes en sanscrit vers le chinois.
 
L’histoire veut que lorsque Dharma, Maître des temples bouddhistes aux Indes, vint pour inspecter le travail de traduction des moines Shaolins, il fut outré par leurs habitudes de travail.  Sans activité physique, recroquevillés sur des tabourets, les moines n’avaient aucune énergie pour méditer, ni suivre les règles de vie même les plus élémentaires du bouddhisme.  

 Dharma commença donc par leur enseigner 18 mouvements, inspirés de la nature et  de la démarche des animaux tels qu‘on les retrouve dans l’iconographie Indo-chinoise. Des mouvements inspirés  de la grâce et des comportements  du tigre, du singe, de l’aigle, du léopard, du dragon, du serpent, de la grue et de la mante religieuse -- à fonction mnémonique  aussi, pour que les moines s’en souviennent plus facilement.

 L’histoire ne fournit que des hypothèses pour expliquer pourquoi les moines Shaolins ont abandonné la traduction pour devenir des guerriers, spécialistes des arts martiaux Kung Fu. On suppose que ce fut la nécessité de se défendre ou, pourquoi pas, le choix d’une autre vocation dans le plaisir du mouvement d’un corps revitalisé. Toujours est-il que les moines Shaolins ne luttent plus avec les mots et leur sens, mais avec leur corps et les prouesses qu’ils peuvent atteindre dans la pratique et la discipline de leur art martial qui se nomme Kung Fu.  

 Il y pourtant dans cette histoire de nos ancêtres-en-pratique, l’histoire d’un corps professionnel et d’une intervention pour le sauver.  Car si nos ancêtres les moines Shaolins se prosternaient pendant de nombreuses heures sur leurs textes sans activité physique, et qu’ils en souffraient avant l’intervention de Dharma pour les remettre en forme, nous risquons de faire exactement pareil devant nos consoles ordinateur !

 1500 ans plus tard, le travail de la traductrice et du traducteur sollicite toujours de longues heures d’immobilité et de concentration. Yeux, poignets, colonne vertébrale, épaules, nuque, mains… la traduction sollicite notre corps, et le met en tension pendant de nombreuses heures. Mais, à la difference de nos ancêtres; nous devrons nous tourner aujourd’hui vers la médecine du travail, ou vers les informations diffusées par les grandes organisations telles que OSHA, chargées de la protection et de la santé des travailleurs et de la sûreté des conditions de travail, pour connaître les risques de notre métier, et toutes les solutions ergonomiques et physiques qui nous sont offertes et recommandées.  

 À l’instar des moines Shaolins, nous sommes toutes et tous tenu(e)s de protéger notre corps professionnel afin de conserver intacte la joie de la traduction que nous conte Paul Ricoeur (2004) . Mais, à la grande différence de nos ancêtres-en-pratique, les moines Shaolins, nous avons tous et toutes choisi de poursuivre la traduction !  
 
Et que sais-je? Peut-être même, en retour de l'histoire, sur un tapis de Kung Fu, pour garder la forme! ~(  :>
 
 

 Référence
 
OSHA - Occupational Safety and health administration
Programme d’une représentation des Arts martiaux Kung Fu, organisée au Masonic Auditorium à San Francisco, Californie, le 21 mars 2004.
Ricoeur, P. (2004) "Défi et Bonheur de la traduction", dans Sur la Traduction. Paris, France: Editions Bayard.

Wednesday, October 1, 2014

Journée mondiale de la traduction 2014

Copyright © Françoise Herrmann

Désolée, c’était hier, le 30 septembre 2014. Donc, rendez-vous l’année prochaine à ne pas manquer. Alerte à programmer dans vos calendriers : « le 30 septembre 2015, jour de la St. Jérôme, premier traducteur de la bible, Saint Patron de toutes les traductrices et traducteurs... »  Car notre profession s’inscrit de toute évidence au calendrier de moult(e)s Saint(s)s, parmi St. Silvestre (le 31 décembre), Patron des architectes, St. Nicholas (le 25 décembre), Patron des boulangers, Ste. Lucie, Patronne des écrivains et électriciens ( !), St. Mattieu, Patron des banquiers, comptables et courtiers en bourse et St. François Patron des écologistes  --entre autre(S)!

La journée internationale de la traduction se fête à l’initiative de la Fédération Internationale des traducteurs (FIT). La FIT choisit à cette occasion un thème, celui de 2014 étant « Les droits linguistiques, dimension essentielle des droits de l’homme ». En effet, si la Déclaration universelle  des droits de l’Homme (DUDH)  garantit liberté, dignité, justice, santé et paix à tous les êtres humains, la défense et la revendication de ces droits passent par une communication efficace, que des services linguistiques professionnels peuvent faciliter dans de nombreux contextes tant juridiques que médicaux.

Songez, par exemple, aux immigrants, aux réfugiés, aux touristes, aux demandeurs d’asile, aux travailleurs étrangers et à de nombreuses autres personnes qui se retrouvent souvent privés de leurs droits linguistiques dans des situations où elles se trouvent incapables de se défendre, de s’exprimer, de s’expliquer ou de communiquer, et sans accès  aux informations qui peuvent les aider ou les sauver.  

La FIT a donc lancé en 2014 un appel de sensibilisation à la nécessité des services linguistiques professionnels pour éviter les pires situations d’injustice, d’incarcération ou de problèmes de santé irréversibles.

Maintenant à vous d’agir en attendant la publication officielle du thème de la Journée mondiale de la traduction 2015 !

Référence
Fédération Internationale des Traducteurs (FIT)