Thursday, October 29, 2015

Symbole L ou l pour signifier « litre »?

Copyright © Françoise Herrmann

Vous hésitez… L majuscule ou l minuscule pour signifier « litre » dans les expressions de mesure telles que par exemple mililitre (ml/mL) décilitre (dl/dL) ou  mmol/litre (mmol/L/l)?

Le Bureau International des poids et mesures (BIPM), a statué dans la résolution 6 de la 16e Conférence Générale des Poids et Mesures de 1979 selon les mentions suivantes en matière des deux symboles du litre:
reconnaissant les principes généraux adoptés pour l'écriture des symboles des unités dans la Résolution 7 de la 9e Conférence générale des poids et mesures (1948),
considérant que le symbole l pour l'unité litre a été adopté par le Comité international des poids et mesures en 1879 et confirmé dans cette même Résolution de 1948,
considérant aussi que, afin d'éviter un risque de confusion entre la lettre l et le chiffre 1, plusieurs pays ont adopté le symbole L au lieu de l pour l'unité litre,
considérant que le nom litre, bien qu'il ne soit pas inclus dans le Système international d'unités, doit être admis pour l'usage général avec ce Système,
décide, à titre exceptionnel, d'adopter les deux symboles l et L comme symboles utilisables pour l'unité litre,
considérant en outre que dans l'avenir un seul des deux symboles devrait être retenu,
invite le Comité international des poids et mesures à suivre le développement de l'usage des deux symboles et à donner à la 18e Conférence générale des poids et mesures son avis sur la possibilité de supprimer l'un d'eux.

Selon une note ajoutée ultérieurement en 1990, en bas de page de la Résolution 6, le Comité estimait qu’il était encore prématuré de choisir un symbole unique du litre.

Et dans la 8e Edition de 2006, révisée en 2014 de la Brochure sur le SI - Le Système International d'Unités, Section 5.1 on confirme encore cette double désignation, invoquant toujours pour le L majuscule, la nécessité d'éviter la confusion, sans pour cela recommander son utilisation unique.

 Meme si l'ambivalence d'une double désigantion du litre demeure dans la règlementation, Il n’y a apparemment plus lieu d’hésiter. Les deux notations L majuscule ou l minuscule sont acceptables et demeurent en vigueur depuis 1979. Et ceci, à la différence de tous les autres symboles du Système International des unités de poids et mesures qui sont écrits en minuscule, sauf si l'unité se trouve dérivée d'un nom propre.


Références

Résolution 6 de la 16e CGPM (Conférence Général des Poids et des Mesures)
Brochure sur le SI - Le Système International d'Unités 
BIPM - Bureau International de Poids et des Mesures 

Sunday, October 18, 2015

Quid l’haplologie des mots construits ?

Copyright © Françoise Herrmann

L’haplologie des mots construits est un processus linguistique qui explique pourquoi on dit autant « coloscopie » que « colonoscopie ». Et inversement l’absence d’haplologie explique pourquoi on dit « haplologie » et non *haplogie !

On trouve aussi le processus d’haplologie en anglais, par exemple, et à la différence des mots suivants du français :
 « dilation » (anglais)  et non  *dilatation (comme en français),
 « hydration » (anglais) et non *hydratation  (comme en français),
 « dietician » (anglais), et non * dietiticien » (en français diététicien), voire
 « appendectomy » (anglais) et moins souvent « appendicectomy » (en français appendicectomie)

Que se passe-t-il ? Quid l’haplologie des mots construits ?

Tout d’abord, quid les mots construits ? Il s’agit de tous les mots qui se composent de plusieurs morphèmes ou unités de sens. En langue médicale, par exemple, où il y a foisonnement de mots construits savamment à partir du latin et/ou du grec, il s’agit des mots composés par exemple à partir d’une racine et d’un suffixe et/ou d'un préfixe. Par exemple tous les mots qui se terminent par le suffixe « -logie » signifant « étude » sont des mots construits, en composition avec diverses racines pour signifier tdes  branches d’étude de la médecine, par ex. : la bio-logie, la pneumo-logie, l’ophtalmo-logie, la bactério-logie, l’otorhinolaryngo-logie,  néphro-logie, hépato-logie, cardio-logie, la gynéco-logie etc.

L’haplologie, selon Corbin et Plénat (1992), est un phénomène de « superposition de deux syllabes ou de deux fragments de syllabes identiques à la jointure d’une base et d’un suffixe (ou d’un élément de composition) ». C’est la raison pour laquelle on dit pour la composition de:

nephron + logie > néphrologie et non *néphronologie
pneumon + logie > pneumologie et non *pneumonologie
pneumon + ectomie > pneumectomie plus souvent que pneumonectomie
micro + bio + bio + logie > microbiologie et non *microbiobiologie
sarco + ome > sarcome et non * sarcocome
mammal + logie > mammalogie et non * mammalologie
  
L’haplologie se situe donc à la frontière entre deux unités de sens. Il s’agit ainsi d’un phénomène qui nous intéresse beaucoup en langue médicale ou les mots se construisent en se composant savamment. En effet, il faudra faire attention tant à la composition des mots pour en dériver le sens, qu’a leur morphologie, ou la façon dont les mots se composent, avec ou sans haplologie, c’est à dire avec ou sans répétition de syllabes identiques à la jonction des morphèmes, voire avec ou sans troncature des morphèmes.

Les règles de la langue qui vont régir la présence ou l’absence d’haplologie sont des règles tant phonologiques que variables d’un locuteur à l’autre. Les tests effectués sur néologismes avec des sujets- informateurs de recherche linguistique ont permis à Corbin et Plénat (1992) de dériver quelques contraintes, telles que la longueur des morphèmes.

En effet, plus les morphèmes sont courts, moins il y aurait d’haplologie. Par exemple, ils citent le suffixe –iste (pour signifier un adepte, un partisan, le nom d’un métier, etc.) qui entraine en général l’haplologie, par exemple analyse + iste dans le mot composé « analyste » et non *analyséiste. En revanche, Corbin et Plénat (1992) montrent l’absence d’haplologie avec un morphème très court tel que le nom du pape Pie. En effet pour Pie + iste, les sujets informateurs ont choisis « Piistes » (sans haplologie) plus que *Pistes  (avec haplologie) qui se confondrait aussi avec une autre sens, et idem pour les spécialistes des crises. Les sujets informateurs transforment crises + iste, sans haplologie, en « crisistes » et non en *cristes (avec haplologie) qui se confodrait aussi avec un autre sens. 

Par ailleurs, Corbin et Plénat (1992) indiquent aussi que les sujets informateurs semblaient préférer un certain équilibre entre les morphèmes de part et d’autre de la jonction des mots construits. C’est à dire que l’haplologie viendra parfois équilibrer la longueur des morphèmes de part et d’autre de la jonction des mots construits, en supprimant une syllabe. Par exemple pour wolof + phone, les informateurs choisissent wolophone  au lieu de  *wolofophone  en référence aux personnes qui parlent la langue Wolof au Sénégal. En revanche, l’absence d’haplologie dans le mot “haplologie” composé de haplo + logie permet de conserver le sens du morphème « haplo » qui signifie « une seul fois » en grec.

Il y bien sûr d’autres règles phonologiques qui régissent la jonction des morphèmes dans la composition des mots construits, comme par exemple les voyelles (o) et (i) qui s’interposent entre consonnes à la jonction des morphèmes. Mais vous trouverez aussi des cas où c’est l’haplologie qui l’emportera, tels les exemples susmentionnés. 

L'hypothèse avancée par Courbin et Plénat (1992) étant une règle prosodique, ou le suffixe viendrait s'ancrer comme une terminaison melodique à la racine (ou base) du mot frontière, en se superposant de façon contiguê a une séquence identique de sons! 
Schéma de l'haplologie
Tapis + iste > les tapistes

Référence

Corbin, D.  et M. Plénat (1992) Notes sur l’haplologie des mots construits. In Langue française, 96, pp. 101-112. http://www.persee.fr/doc/lfr_0023-8368_1992_num_96_1_5784

NB. Par convention linguistique, l'astérisque indiqué devant certains mots de ce billet signifie un mot inaccepté ou non retenu dans les dictionnaires, ou autres sources de référence. 

Friday, October 16, 2015

Ergonomie et sédentarisme - Une histoire sans paroles!

Copyright © Françoise Herrmann

Contribution supplémentaire au Module du bien-être de notre corps professionel pour mon cours de traduction médicale  à NYU cet Automne 2015.

Thursday, October 15, 2015

Dossier Sédentarisme

Copyright © Françoise Herrmann

La traduction huit heures par jour devant une console d’ordi, cinq jours par semaine, c’est du SÉDENTARISME!

Et le sédentarisme, c’est un danger d’après le Professeur François Carré, cardiologie, spécialiste de la médecine du sport, et auteur du livre Danger Sédentarisme : Vivre plus en bougeant plus (2013).

D’après le Professeur Carré :
Le sédentarité tue…. L’une des causes de la sédentarité croissante actuelle est l’invasion des écrans dans nos vies. Le temps passé à faire une activité physique est de plus en plus remplacé par une activité prolongée devant la télévision, à consulter nos tablettes, nos ordinateurs, à jouer à des jeux vidéo… En 2013, les 13-19 ans passent 13 h 30 par semaine sur le Web et 11 h 15 devant la télévision. Parallèlement, 42 % de la population active passe plus de 4 heures par jour assise et 3 h 17 devant des écrans.….

Que faire donc, quand on gagne sa vie au mot, et qu’’il faut les traduire par milliers, assis devant une console d’ordi, dans un vortex de bonheur où l'on ne voit plus le temps passer?

Informez-vous ! Et pour vous faciliter le travail, voici un petit dossier contribué en supplément à mon cours de traduction médicale de NYU, à l’automne 2015, et plus particulièrement au Module 2 concernant le bien-être de notre corps professionnel.

Carré, F. (2013) Sédentarisme Danger: Vivre plus en bougeant plus. Paris, France : Editions Cherche Midi.
L’observatoire de la sédentarité
http://observatoiresedentarite.com/
Duretz, M. (2014) Rester assis tue plus que le tabac. Interview avec le Pr. Carré. Le Monde, 01-24-2014
http://www.lemonde.fr/sante/article/2014/01/24/la-sedentarite-tue-plus-que-le-tabac_4354073_1651302.html
Aië- Rester assis trop longtemps est dangereux pour la santé…. Le Monde 01-23-2014
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2014/01/23/aie-rester-assis-trop-longtemps-est-dangereux-pour-la-sante/
Berkovitz, B & P. Clark - Don’t just sit there !. The Washington Post
http://www.washingtonpost.com/wp-srv/special/health/sitting/Sitting.pdf

N'oubliez pas non plus, la campagne Let's move! de santé publique de Madame Obama aux USA, et toute la litérature scientifique qui s'y rapporte...!
Let's move!
Matthews, Ch. et al. (2012) Amount of time spent in sedentary behaviors and cause-specific mortality in adults. American Journal of Clinical Nutrition, 95(2), 437-445. 
Ford, E. and J. Casperson (2012) Sedentary behavior and cardiovascular disease. International Journal of Epidemiology, 40(5) pp. 1338-1353.

Wednesday, October 14, 2015

La FDS: un document régi par la loi

Copyright © Françoise Herrmann

Les fiches signalétiques de données de sécurité (FDS en français, et SDS – Safety Data Sheet en anglais) sont des documents rédigés par les fabricants de produits chimiques. Elles accompagnent les produits pour mettre les usagers en garde contre les dangers d’une utilisation non conforme aux normes de sécurité ou pour informer les secouristes ou les médecins du travail des dangers connus d’une exposition. Elles doivent être disponibles sur les lieux de travail conformément aux dispositions des lois qui protègent les travailleurs de toutes sortes dans l’exercice de leurs fonctions.

Pour les traductrices et traducteurs, il s’agit d’un grand secteur du marché de la traduction. Tout d'abord parce que les produits chimiques qu’elles accompagnent obligatoirement sont très nombreux. Ensuite, parce que ces fiches doivent figurer en langue compréhensible pour les usagers, et en langue locale lorsque les produits sont exportés. 

D’un point de vue linguistique on peut se demander pourquoi, quel que soit le produit chimique, on retrouve invariablement une fiche divisée en 16 sections identiques, dont seul les détails changent, en fonction par exemple de la composition du produit, de ses caractéristiques physiques et chimiques, etc.

Le mystère de ces fiches qui se ressemblent, d’une société à l’autre, d’une langue européenne à l’autre, et pour une fois, même par comparaison à celles rédigées aux USA, s'explique immédiatement lorsqu’on consulte la règlementation qui les régit.

Aux USA, par exemple, il s’agit de la règlementation fédérale OSHA intitulée The Hazard Communication Standard (HCS) 29 CFR 1910.1200 (g) modifiée en 2012 En effet, lorsque vous consultez les diverses parties de cette règlementation vous y trouverez l’exacte spécification de chacune des 16 sections de toutes les fiches signalétiques de produit que vous traduirez.  

Par exemple, la première section de la règlementation s’intitule (en anglais) Section 1 : Identification. Elle prévoit que la FDS devra y indiquer le numéro d’identification du produit, les coordonnées du fabricant ou de l’importateur et une explication brève des utilisations habituelles du produit chimique en question. La  deuxième section de la règlementation s’intitule Section 2: Hazard(s) identification. Il s’agit de la section des dispositions concernant l’identification des dangers du produit, qui prévoit comment les dangers du produit devront être classifiés et accompagnés des mises en garde qui se rattachent à la classification. Et ainsi de suite pour chacune des 16 sections que devra comporter la fiche signalétique des données de sécurité d’un produit chimique.  

Ainsi, c'est pour cette raison, qu’il n’y a en fait que très peu de lattitude possible dans la rédaction d’une fiche signalétique, qui doit obligatoirement répondre, point par point, aux dispositions explicites des 16 sections de la loi (des USA, d'Europe, ou d'un territoire national particulier, en fonction du cas, et compte tenu de l'harmonisation qui existe à cet égard).

Les documents régis très précisément par les dispositions de la loi, à l’instar par exemple des FDS (fiches signalétiques de données de sécurité), foisonnent dans le domaine médical. Par exemple, nous aurons l’occasion de traduire un formulaire de consentement et un protocole de recherche, qui eux aussi mettent en œuvre des dispositions très précises de la loi. Du reste, à ces occasions, nous consulterons aussi les dispositions règlementaires, cette fois du Code de la Santé, pour y découvrir comment ils sont régis, et pour mieux comprendre leur portée et leur signification dans le domaine médical. En fin de compte, ce détour nous permettra de les traduire plus précisément en connaissance plus profonde de leur genèse.

Les fiches signalétiques, nous les avons découvertes par la grande porte d’OSHA. Et, si cette semaine nous avons consulté OSHA, cette Agence fédérale des Etats-Unis chargée de la règlementation de la santé et de la sécurité du travail, c’était pour y examiner toutes ies informations qui s'y trouvent nous permettant de protéger et de garantir le bien-être de notre propre corps professionnel, celui des traductrices et traducteurs. ~(   :>

Références

The Hazard Communication Standard (HCS) 29 CFR 1910.1200 (g), modifiée en 2012
https://www.osha.gov/Publications/OSHA3514.html
Exemple de fiche signalétique pour l'eau de Javel
http://images.staples-eu.com/static/ber-FR/static/fds/FDS-069530-BFR.pdf
Exemple de fiche signalétique US SDS Bleach (The Clorox Company)
https://www.thecloroxcompany.com/downloads/msds/bleach/cloroxgermicidalbleach1jw2014-08-24.pdf 



Tuesday, October 13, 2015

Les cuillérées de la médecine

Copyright © Françoise Herrmann

Dans les modes d’emploi de médicaments, les sirops par exemple,  la section posologie indiquera parfois « une cuillère à soupe » ou peut-être « une cuillère à café »  Et en anglais, on indiquera « a tablespoon » ou «  a teaspoon ».  Dans les formulaires de consentement aussi, à l’intention des sujets de recherches l’équipe soignante souhaitera indiquer combien de sang sera prélevé. On retrouvera donc, un peu au mode vampire, « une cuillère à soupe » ou en anglais « a tablespoon » de sang prélevé à chaque visite de l’étude pour analyses.

Il s’agit bien sûr de fixer un cadre de référence commun. De façon attentionnée on fait comprendre qu’il ne s’agit pas de beaucoup de sang prélevé à chaque visite. Pour la posologie du sirop, on signifie qu’il ne faudra en prendre qu’une petite quantité plusieurs fois par jour. À supposer aussi que le familier de la cuillère aiderait peut-être à faire passer le gout médicalisé du sirop.

Soit ! Sauf pour les recettes de cuisine, on ne mesure pas souvent 15 ml (le volume d’une cuillère à soupe) ni 5 ml (le volume d’une plus petite cuillère), dites de café en français et de thé en anglais. Et sans cuillère, comment devrait-on procéder…? Avec le bouchon de la bouteille de sirop ? Avec un mini bécher ?

Réflexion faites, toutes ces cuillérées ne marchent pas du tout ! Il y a des cuillères de toutes les tailles dans un service – pas seulement une petite cuillère et une grande cuillère! Et les cuillères à café ne sont pas de la même taille que les cuillères à thé ! Il y a des cuillères à dessert, des cuillères à glace, des cuillères à confiture et à oeufs, des cuillères à pamplemousse (dentelées), des cuillères à capuccino (plus petites que les cuillères à café (dites de « moca »  en anglais). Même si on s’accordait sur leur désignation, il faudrait aussi que tous les fabricants de services étalonnent le volume des cuillères : 15 ml pour la cuillère à soupe et 5 ml pour la cuillère à café française et à thé anglaise.  Et peut-être qu’on ne se sert pas du tout chez vous des cuillères à soupe (très profondes) mais  des cuillères à dessert. (grandes, mais pas aussi profondes).

La médecine est une science précise, mais pour ce qui se rapporte aux cuillérées, il faudrait se mettre davantage d’accord. Certes, les cuillères-mesure (étalonnées) ça marche du côté volume. Mais, en fait, je plaide beaucoup plus radicalement, pour la disparition complète des cuillérées de toutes sortes en médecine… ! 


Merci ! On se sent déjà suffisamment patraque quand on va chez le médecin… La cuillérée de sang… c’est celle qui fait chavirer le navire ! 

Et; on mélange tout quand on parle de cuillérées de sirop (pharmaceutique) !



Réference
Conversion : coffee spoon to teaspoon

Sunday, October 11, 2015

11 octobre 2015 – Journée Internationale de la fille

Copyright © Françoise Herrmann

Aujourd’hui, les Nations Unies fêtent la Journée Internationale de la fille avec pour thème « Le pouvoir des adolescentes : Horizon 2030 ». Ceci parce que cette année les Nations Unies fixent aussi une deuxième série d’Objectifs de développement durable du Millénaire, ceux de l’an 2000 étant désormais arrivés à échéance.  Les toutes petites filles en 2015 auront donc 15 ans en 2030, et l’espoir de toutes les nations reposera sur la moitié du monde qu’elles représenteront.

Dans le communiqué de presse des Nations Unies à l’occasion de cette grande célébration, on mesure tout le progrès accompli au cours des 15 premières années des Objectifs du millénaire pour le développement en faveur des filles,  toujours les plus défavorisées quelles que soient les situations. 

Elles ont désormais davantage de chance d’aller à l’école primaire, d’être vaccinées et de recevoir une alimentation. Mais il n’existe pas encore de parité des chances pour l’éducation secondaire et universitaire, et elles n’échappent pas encore toutes au mariage des enfants, et ne reçoivent pas toutes les informations et moyens pour gérer leur vie reproductive, et ne bénéficient pas toutes de moyens pour se défendre contre la violence sexuelle (Rapport OMD 2015).

Pour l’après 2015, les Nations Unies incluent parmi 17 Objectifs de développement durable (ODD) pour l’an 2030, l’objectif numéro 5 qui vise l’égalité des sexes et l’autonomie des femmes et des filles. Nous pourrons donc suivre, comme pour les premiers Objectifs du millénaire pour le développement (OMD),  fixés par l’ONU en l’an 2000, l’évolution des nouveaux objectifs pour les filles au cours des 15 années à venir.

En 2030, toutes les très petites filles d’aujourd’hui seront déjà adolescentes et les Nations Unies reconnaissent d’ores et déjà le pouvoir qu’elles auront pour changer le monde, dans la mesure où les résultats de l’objectif de développement durable numéro 5 seront probants. En effet, leur pouvoir se mesurera à l'horizon 2030 par rapport au succès qu'auront les nations à les défendre, les protéger et à favoriser toutes les chances de santé, de croissance et d'épanouissement auxquelles elles ont droit. 

Bonne fête à toutes les filles !


 Références
Objectifs de développement durable (ODD) post 2015
ONU – Journée international de la fille 2015
http://www.un.org/fr/events/girlchild/
Rapport 2015 sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD)
http://www.undp.org/content/undp/fr/home/librarypage/mdg/the-millennium-development-goals-report-2015/

Friday, October 9, 2015

Outil de traduction – Les sites de construction linguistique parallèle

Copyright © Françoise Herrmann

Parmi les gigantesques sites des institutions publiques de la santé, internationales ou nationales, tels que les NIHs ou la FDA aux USA, l’ANSM et EMA en Europe, Santé Canada - Canada Health, l’INSERM en France, ou l’OMS, certains possèdent une construction linguistique parallèle très avantageuse pour les traducteurs. 

Certes on se sert tout le temps de ces sites institutionnels dit incontrounables, en traduction médicale pour nos recherches documentaires. On y cherche des renseignements au sujet des maladies, des symptômes, des traitements, voire des recherches scientifiques et des lois. Mais lorsqu’un site est construit à partir de plusieurs langues en parallèle, c’est-à-dire avec un contenu identique en multiples langues présenté de façon parfaitement parallèle, le site nous offre alors une autre sorte de polyvalence, linguistique cette fois.

Parmi les géants mentionnés plus haut, je pense en particulier à Santé Canada / Canada Health, dont la construction parallèle en français et en anglais reflète de surcroit la législation canadienne qui exige que toutes les informations publiques soient disponibles en français et en anglais. Je pense aussi à l’OMS (Organisation mondiale de la santé), organisme de l’ONU, dont la construction linguistique parallèle se décline en six langues officielles des Nations Unies : le français, l’anglais, le chinois, l’arabe, le russe et l’espagnol. Et biensur, la EMA (European Medicines Agency), dont la construction linguistique parallèle reflète toutes les langues de l’Europe, et pas seulement les quatre langues officielles, c’est-à-dire y compris les langues telles que le suédois, le finlandais, l’irlandais, l’italien, le hongrois, le maltais etc… au total 24 langues.  

Voici en très bref quelques-uns des avantages de la construction linguistique en parallèle de ces sites institutionnels de la santé publique ---véritable cadeau en prime pour les traducteurs :
1.      Bascule facile d’une langue à l’autre
Pour accéder au contenu d’une langue ou d’une autre, il suffit juste de faire basculer l’interface d'une langue à une autre, en général (mais pas toujours) par l’intermédiaire d’une barrette d’icônes ou d’un menu déroulant qui se situe en haut, au coin droit de l’écran de la page de garde du site.
2.      Interface identique
La présentation du contenu est identique dans un sens ou un autre, ce qui facilite le repérage presque immédiat des traductions plus ciblées. Par exemple, si vous consultez Canada Health, examinez le menu du site à gauche de l'écran, ensuite faites basculer vers le français (en cliquant sur 'français' juste au dessus du menu du site). Vous trouverez à Santé Canada, exactement le même menu du site, dans une colonne grise, cette fois en français,.
3.      Le contenu est identique (ou quasiment identique) d’une langue à  l’autre
Le contenu des informations est traduit. Il ne s’agit pas d’un contenu français et d’un contenu anglais, mais d’une traduction des informations d’une langue à l’autre. 
Reste à savoir au niveau d'un site particulier à construction linguistique parallèle, en quelle langue se trouvait l’information source -- en russe, en anglais ou en …. ?
4.      Traductions officielles
Nos collègues du bureau de traduction du Gouvernement du Canada ont œuvré pour fournir ce contenu en parallèle à Santé Canada et ailleurs dans les institutions du Canada, et ce sont nos collègues de l’ONU qui nous fournissent les traductions de l’OMS, par exemple.
5.      Parallélisme du contenu qui s’étend aux documents pdf
Dans un sens, vous trouvez donc un beau Rapport mondial sur le viellissement et la santé ou la version courante des Listes modèles OMS de médicaments essentiels Faites basculer l’interface, vous obtiendrez une copie dans l’autre sens concerné du beaux Rapport et des Listes.
6.       Parallélisme du contenu qui s’étend  aux hyperliens
Vous suivez une piste qui foisonne de renseignements, d’un hyperlien à l’autre. Vous pourrez la suivre en parallèle dans le sens inverse, en basculant. Suivez les liens en bas de la page Médicaments essentiels et santé, et faites basculer. 
7.      Un outil qui ne se démode pas
Les outils de la toile changent tout le temps. On publie une liste de ressources et d’outils qu’il faudrait actualiser en permanence. Les sites de construction linguistique en parallèle sont des outils qui penchent plus du côté principe que de celui des adresses url.  Ils sommeillent sans doute aussi aux USA où la langue officielle est bien l’anglais mais où de nombreuses personnes parlent l’espagnol ou le chinois.
8.    Syncrhonisation des images
Parfois le parallèlisme linguistique d'un site s'éntend jusqu'à la synchronisation des images qui défilent en flash! Visitez Santé Canada / Canada Health. Il n'y a pas une seconde de décallage lorsque vous faites démarrer les images.
----- 
Un outil pareil, ce doit être l’œuvre d’un dieu ou d’une DS de la toile – Quelle aubaine !  

Ce billet TRADMED s’inspire d’un article soumis pour publication au sujet des sites de construction linguistique parallèle dans le domaine de la traduction des brevets, et des nombreux échanges à cet égard avec les étudiants usagers de NYU et ailleurs.
Le parallélisme linguistique des sites nous le connaissons tous aussi à Wikipedia, mis en oeuvre par la foule!

Réferences
EMA – Agence Européenne des médicaments
NIHs - National instities of Health
FDA - Federal Drug Administration
ANSM - Agence Nationale de Sécurité des médicaments et produits de la santé
Santé Canada - Canada Health
INSERM - Institut National de la Santé et de la Médecine Médicale
OMS - Organisation mondiale de la santé

Thursday, October 1, 2015

Journée mondiale du végétarisme 2015

Copyright © Françoise Herrmann




Ci-dessus et dessous de quoi faire déborder votre panier!


Association végétarienne de France
http://www.vegetarisme.fr/
Vegan France 

http://www.vegan-france.fr/vegan-france.php
PETA - 10 Vegetarians you already admire

FBB- Consommer autrement - Pourquoi devenir végétarien ou végétalien
CNRS – Institut Nicod – Groupe de lecture végétarisme (Archives 2012-2013)
L214 – Ethique des animaux
Caron, A. (2014)  No Steak : La prochaine phase de notre évolution. Paris, France : Editions J’ai lu.
Delorme, S. (2013) Le cri de la carotte : Aventures gauloises d’une végétarienne. Paris, France : Les points sur les I.
Joy, Melanie – Carnisme (en français)
Joy, M. (2010) Why we love dogs, eat pigs and wear cows: An introduction to Carnism. The belief system that enables us to eat some animals and not others. San Francisco, CA : Conari Press.
Ricard, M. (2014) Plaidoyer pour les animaux. Vers une bienveillance pour tous. Paris, France : Editions Allary.
Safran Foer, J. (2011) Faut-il manger les animaux ? Traduit de l’anglais par Raymond Clarinard Paris, France : Editions Seuil.
Singer, P. (2012) La libération animale. Traduit de l’anglais par Louise Rouselle.  Paris, France : Editions Payot.
Vilmer, J. B. J.  (2008) Ethique animale. Paris France: Presses Universitaires de France.
Vilmer, J. B. J. (2011) Anthologie d’éthique animale. Paris France: Presses Universitaires de France.